L’une des plus importantes artistes de notre temps, Marie-Jo Lafontaine, rencontre Véronique Bergen, écrivaine de même renom : toutes deux portées comme le vent par un certain sens de la tragédie qu’elles expérimentent du point de vue formel, politique, et, toujours, dans le bouleversement émotif du sensible. Livre d’art, récit philosophique et conte érudit, cette monographie offre un parcours moins chronologique que conceptuel dans l’œuvre de Marie-Jo Lafontaine dont il souligne en premier lieu le décloisonnement inouï des pratiques. Le rapport texte-image inédit du livre en met en exergue la liberté. Car, pour Véronique Bergen, une recherche sur les ultimes contrées du visible demeure le projet de l’artiste, et elle en décline l’importance dans le registre de la perception, de l’espace, de la couleur et de la fulgurance, extatique, des monochromes dont la philosophe donne une synthèse magistrale de l’histoire esthétique. Au fil d’inventions poétiques stellaires, l’écrivaine décrit sa fascination pour « le regard » de Marie-Jo Lafontaine.
Née en 1950 à Anvers, Marie-Jo Lafontaine vit aujourd’hui à Bruxelles. Artiste de notoriété internationale, elle est connue pour ses installations multimédia, sculptures vidéo, installations photographiques et monochromes, créations sonores, environnements urbains. Son œuvre est d’une grande intensité plastique, esthétique et dramaturgique. Lauréate d’innombrables prix et distinctions internationales, elle a enseigné très longtemps dans plusieurs hautes écoles d’art en Allemagne et ses créations ont notamment été exposées à la Documenta de Kassel, au musée du Jeu de Paume de Paris, à la Tate Gallery de Londres et au LacMa de Los Angeles.