Ce texte d’Henri-Pierre Jeudy, à l’image de ses deux précédents parus à la Lettre volée, peut être tenu pour un conte, sans pour cela s’enfermer dans ce genre de manière stricte. Ici l’auteur n’élève jamais le ton. Il chemine comme en un dialogue intérieur où le rapport du père au fils revient à travers une série de situations et de figures croisées. Elles-mêmes sont tiraillées entre la certitude d’une réalité envahissante et les efforts réalisés pour y résister, alors que des fantasmes inattendus mais obsédants traversent les secrets intimes jusqu’aux dénouements anticipés, depuis l’inconsistance des raisons d’être au quotidien jusqu’à la maladie et la mort.
Henri-Pierre Jeudy est philosophe, sociologue et écrivain. il a été chargé de recherche au CNRS et a enseigné à l’école d’architecture de Paris-Villemin. Il est l’auteur de nombreux ouvrages qui ont renouvelé la réflexion sur la gestion patrimoniale et l’esthétisation de la culture et de la société. Il a publié à La Lettre volée : la Communication sans objet (1994) ; l’Ironie de la communication (1996) ; Conte de la mère morte (1997) ; Aligato (1999) ; Même les fantômes (2002) ; la Culture en trompe-l’œil (2006) ; et un conte philosophico-poétique, en collaboration avec Emmanuel Tugny, la Reine Eupraxie (2006). Dernier livre publié : l’Imaginaire des architectes (Sens & Tonka, 2013).