
En symbiose avec les photos de Brahim Metiba, Méridiennes emprunte une veine de textes courts, parfois proches du haïku, avec des jeux de mise en page, pour exprimer l’amour des lumières et des visages du Maroc.
Extrait
Que pouvons-nous raisonnablement
Attendre du monde
L’eau l’air et le sein
Les ressources du lendemain
L’irrépressible ébriété d’être
Une langue océane nous sépare du Sahara
Un concentré de sel que j’avale
Sans souci de l’asphyxie
Vingt kilomètres
Ni homme
Ni oiseau
Deux femmes s’installent à mes côtés
Voilures légères sur mâts de misaine
Trois enfants bruns dans le courant
Le jeu furtif des illuminations.