Un homme trouve un escalier, observons-le. Il met en œuvre, non sans précaution, un système complexe de muscles et d’articulations : un luxe de cartilages, tendons et sérosités que dans un élan autant physiologique que poétiquement pongien il déploie. Tout se décompose alors avec la netteté d’une radiographie et on le retrouve au grenier dans un poème quasi transparent. Un escalier c’est surtout dans les jambes qu’on le ressent, la sensation d’avoir un escalier sur les bras est moins commune. Il n’est sans doute pas inutile ni négligeable de savoir comment on en arrive là et comment on s’en sort ; le livre de Claude Vercey est à ce titre terriblement édifiant.
Claude Vercey est né en 1943 à Dijon. Après quelques années d’enseignement, administre de 1974 à 1984 le Théâtre de Saône-et-Loire, où il est pleinement associé à la vie théâtrale (comédien, assistant metteur en scène, dramaturge) et écrit une dizaine de pièces.
Crée en 1984 un poste de permanent dans l’association de poésie du collectif Impulsions (Chalon-sur-Saône). De la poésie il fait ainsi pendant plus de vingt-cinq ans son métier, œuvrant à la défense et illustration de la poésie contemporaine à travers lectures ou spectacles, en Bourgogne et dans toute la France. Conseiller artistique pour le Festival Temps de Paroles (Dijon).
Publications :
Poétique, Éthique et tics, Gros Textes, Décharge, 2000.
Le Bonheur m’attend – Cent dix dits d’amour , Climats, 2001.
Aime ta joie, Le Dé Bleu, 2003.
Glisser le glaçon,in revue Comme un Terrier… n° 89, Guy Ferdinande, 2006.
Les Triolets, Maison de la poésie de Haute Normandie, 2008.
Rhône, in revue Décharge n° 137,Mars 2008.
Si ça se trouve, Corps-Puce, 2008.
Mes escaliers, Carnet du Dessert de Lune, 2009.