
Contemporain de Jean-Charles Blais, Enzo Cucchi, Julian Schnabel ou Anselm Kiefer, l’art de Miquel Barceló s’ancre néanmoins dans la tradition ibérique de l’exil (Miró, Picasso), du matiérisme (Tapiès), de la noirceur picturale (Goya), de l’excès (el Greco). Au-delà de la figure de l’artiste peintre qu’il se construit dans l’itinérance, se profile une cosmogonie organique hantée par le thème de la désintégration. De là sa fascination pour l’Afrique où se mêlent saynètes de la vie ordinaire et lieux communs en un triomphe de la nature morte.