Dans ses précédents recueils, la poétesse libanaise nous avait emportés dans un tourbillon de sensations mêlant souffrance et amour vertigineux. Avec ce troisième livre, et même si elle reste fidèle à une poésie empreinte de lyrisme enflammé et de mélancolie profonde, Montaha Gharib franchit un palier dans son écriture, qui prend le ton de l’engagement sociopolitique, à la suite de la grave crise économique que vit son pays. Elle clame sa révolte, son impuissance, mais aussi son amour pour la terre natale, son désir de vivre pour l’être aimé.

Extrait

Jamais je ne défais ma valise
Oiseau migrateur
Nulle frontière, nulle barrière
N’entrave mon envol
Le monde est ma patrie
Le continent mon identité perdue