• Auteur(s): Isabelle BieleckiMartine Rouhart
  • Éditeur: Le Coudrier
  • Genre: Poésie
  • Péritexte: Préface de Michel Ducobu. Ill. de Pierre Moreau
  • Format: 20 x 14 cm
  • Nombre de pages: 76 pages
  • ISBN: 978-2-930498-94-2
  • Parution: 2019
  • Prix: 20 €
  • Disponibilité: Disponible
  • Distribution: Autodistribué (Belgique). Librairie Wallonie-Bruxelles (France).

Un hymne à la mer du Nord, chanté par deux poètes et un photographe.
Deux autres poètes y font écho : Michel Ducobu, qui signe la préface, et Jean-Michel Aubevert, qui en a apprécié la lecture.

Trois regards grandissent grâce à la mer nourricière et à sa manne immense d’images et de mots. Muse souveraine et merveille éternelle tournée vers ses créatures de terre pour être hautement célébrée.
L’une s’exprime à pas hardis plantés dans l’écume ; l’autre médite en vers minces et légers comme des gouttes de sel limpide. Et du haut de son phare, le photographe attend les instants tremblants de la métamorphose. Monet accomplissait le même rite, les pieds dans la salive blanche et mousseuse, son chevalet titubant sous les rouleaux sauvages.

— Michel Ducobu, « Le large du livre » (préface).

La mer, comme une vague où l’horizon bâille, arrondit le rivage de fiançailles sans âge. Elle baigne l’île qu’elle écume de l’asile d’un atoll et c’est d’un coquillage que ses entrailles nous portent les embruns. Bénit soit le poème dont germe, écrit, le grain, que frise dans l’herbe le verbe qu’elle égrise. A cette plage de temps qu’elle ouvre, dérivent les corps retrouvés sur un lit de nuages. La marée d’un éternel retour les a bercés. Ce qu’elle respire si fort nous inspire de faire corps.
— Jean–Michel Aubevert, « À l’écho du chant ».

 
Extrait

Ma mer
Par quel mystère
Toujours elle me revient
Elle lèche le terrain
Encore et tant aimé
Surtout la plaie
Béante de la plage
Où nagent
Quelques flaques de sel
Ses gages d’infidèle
Qui va revient repart
D’un lit de draps épars
Aux frises chaudes de corail
Qu’au loin en douce elle démaille
Sous l’oeil absent
D’un astre blanc
— Isabelle Bielecki

La lumière cassée
les ombres élargies
le pas ralenti
un murmure
qui palpite
et puis se tait
voilà comment
finit le jour
voilà comment
finissent
toutes les choses
qui vivent
— Martine Rouhart