Présenter en quelques lignes la poésie de Jean-Luc Casadavall (né à Montpellier en 1970) relève presque d’une gageure. Au-delà de tout discours comme de toute appréciation visant à classer ou à définir, il convient d’en écouter la ligne mélodique parfois heurtée, cassée, volontairement dissonante, pour goûter la démarche d’un poète qui, loin des modes et des actuelles mouvances, ne cesse d’interroger sa propre parole à la seule fin de l’accomplir. C’est dire la haute exigence qui habite ces pages traversées d’ombres et d’éclairs «à la fracture de l’espace» où voix et lumière ne sont que mesures de l’absolu.