Nœuds est composé de deux parties, « Nœuds » et « Cultures ». Y sont évoqués la mémoire et le passé, mais le mouvement vers la vie est plus brusque que dans Chutes paru dans la même collection. Plus serré est le nœud, plus fort est le mouvement qui le dénoue et, si l’on échoue, tout appelle à recommencer. Nouer, dénouer, c’est faire et suivre des traces, des marques, des blessures. Toucher la blessure avec les mots pour se demander pourquoi elle saigne, vers qui. Toucher la blessure avec les mots pour la guérir, pour lui redonner vie, une autre vie.
Teresa Soto, née à Oviedo en Espagne en 1982, a étudié la philologie arabe et la théorie de la littérature, actuellement elle s’intéresse aux liens qui unissent discours poétique, rhétorique et spatialité. Elle a vécu aux États-Unis, en Italie, en Égypte et au Liban. Elle a traduit de l’arabe et de l’anglais des auteurs tels que Buland al-Haidari, Richard Brautigan et Etel Adnan. Elle termine sa thèse de doctorat sur la poésie morisque à l’université de Salamanque et au Centre supérieur de recherches scientifiques de Madrid.
Elle a obtenu le prix Adonáis de poésie en 2007 pour son premier livre, Un poemario (Rialp, 2008). À cet ouvrage ont succédé Erosión en paisaje (Vaso Roto, 2011), Nudos (Arrebato Libros, 2013) et Caídas (Incorpore, 2016). Des inédits de son œuvre figurent dans les anthologies Poesía en mutación (Alpha Decay, 2010), -A: Mujer, Lenguaje y Poesía (Stendhal Books, 2017) et Trilce (Karima, 2017).