Après avoir écrit Le jardin des lenteurs, Dany Moreuil qui a choisi de vivre en Aquitaine, nous convie à ses Opulences : «Ici, aucune note explicative sur le chic de l’univers.» Avec elle, «Une colline, là-bas, expose les oeuvres d’érosion», «Aujourd’hui, le temps postillonne», «Dans l’anfractuosité, une abeille badine avec l’obscur», «Les couleurs tombent de l’arbre et peignent le terrain», «à perte de vue, les oiseaux déclinent des histoires de concordance de coeur», «La nostaglie fait son travail de labour, et le quotidien grimace»… : des mots en somme très ordinaires mais que transfigure l’alchimie d’une écriture qui les assemble pour leur faire dire davantage parce qu’elle «ose la langue du corps». Alors que «L’ambition, l’arrogance de la finance pavoisent à l’avant-scène du monde», «Il suffit de s’incliner un peu pour ausculter les éboulis».
Après quelques années d’enseignement de la philosophie, Dany Moreuil exerce la profession de chorégraphe à Paris, au sein de la compagnie écriture et Chorégraphie. Ses créations sont toujours en relation avec l’écriture. Installée depuis six ans en Aquitaine, elle se consacre essentiellement au travail littéraire. Elle écrit, bien sûr, et dans le cadre de l’écriture vive, elle anime des ateliers et organise des évènements autour de la poésie.