• Auteur(s): Robert Massart
  • Éditeur: M.E.O.
  • Genre: Roman
  • Format: 14.8 x 21 cm
  • Nombre de pages: 200 pages
  • ISBN: 978-2-807003-9-58
  • Parution: Septembre 2023
  • Prix: 19 €
  • Disponibilité: Disponible
  • Distribution: Pollen

Mon oncle, quand tu liras ceci je serai déjà loin. N’essaie pas de me retrouver. Je te dis merci pour tout ce que tu as fait pour moi, mais je suis majeur désormais et je veux vivre ma vie. Il faut m’oublier.
Djô.

Dès lors commence un long voyage à rebours dans l’espace et le temps, à travers la France et la Belgique, pour Daniel, l’oncle de Djô qui l’a adopté après la mort de sa mère, et Vlad, le chat SDF.
Des zones d’ombre familiales vont un peu s’éclaircir, mais Daniel devra apprendre à oublier Djô. Et lui, l’homosexuel solitaire après la mort de son compagnon, osera-t-il envisager une nouvelle forme de vie ?

Extrait

Tout était tranquille et la route presque déserte. Bien qu’étant passé par ici avant-hier, je ne reconnaissais rien, le paysage m’était étranger. Ce que j’avais devant les yeux était dans mon dos il y a deux jours. J’ai tout de même reconnu la petite aire de service où j’avais constaté la disparition de Djô. J’ai hésité, il fallait peut-être que je m’arrête, que j’aille voir ? À quoi bon ? Je n’espérais pas y retrouver mon neveu, les bras croisés, attablé devant un coca. J’ai continué mon chemin, pensif. À ma droite, Vlad aussi était calme et silencieux. Ce chat faisait montre d’une sagesse étonnante. Je me suis demandé si c’était son comportement normal ou s’il fallait me méfier de l’eau qui dort. En tout cas, son silence ne me changeait guère du mutisme de mon neveu. Soudain, je ne saurais dire pourquoi, au lieu de continuer à réfléchir, je me suis mis à parler à voix haute. Parler tout seul n’était pas dans mes habitudes, mais, dans le cas présent, je me suis adressé à Vlad. Claudine ne me l’avait-elle pas recommandé ?
— Eh bien, le chat ? Tu roupilles ? Ou tu ne veux rien me dire ? Même pas un miaou ? Remarque, je te comprends, enfermé depuis le matin dans cette prison, et avec un harnais en plus, c’est pas la joie, surtout pour un chat qui a l’habitude de gambader dans la nature.
Rien. Pas même un grattement. Un peu inquiet, je me suis penché pour l’apercevoir à travers l’ouverture ajourée. Vlad était bien vivant, couché, les yeux ouverts.