Isolde Kovalitchouk écrit des histoires simples, presque banales. Elle écrit des choses de tous les jours qui parlent à tout le monde. Elle raconte des histoires de gens, des histoires de matières, des histoires de couleurs et de sensations qui la touchent et l’habitent.
Elle cherche le mot juste, le rythme qui convient à son oreille, guidée par les émotions des personnages, et par les siennes, surtout les siennes, les souvenirs, les racines, l’imaginaire.
Elle ne savait pas qu’elle pouvait écrire, tout comme elle ne savait pas qu’elle pouvait coudre.
Elle écrit comme elle respire. Elle écrit comme elle sourit. Elle écrit comme elle pleure.

Extrait

Il est en nage
Ramasse à la hâte quelques boules de papier de soie
Se réfugie dans un coin de la pièce
Visage collé au mur
Malaxe le papier de soie
Tout contre ses oreilles
Je ne vois que son dos
Et ses mains blanches
Pleines de papier de soie
Crissant
Blanc