Parler avec les dieux explore un secret oublié. La présence de dieux sur terre. Elle est discrète. Ils veillent à ne jamais paraître au grand jour. Ils ne sont pas cachés mais en retrait. La façon très subtile dont ils vivent parmi nous est une preuve de leur essence divine. Elle consiste pour eux à ne pas se démasquer, mais à laisser des traces de leur passage, exprès.
On reconnaît la divinité à ses pouvoirs mystérieux. Elle modifie la vie sans en avoir l’air. Elle laisse entrevoir un autre monde que le nôtre. C’est un sentiment diffus, un rêve, le souvenir d’un rêve. La divinité ressemble à l’amour. Elle fait rêver d’un infini dans les détails. Elle fait tourner la tête, puis s’éloigne les mains dans les poches. Son absence se referme comme l’eau d’un lac.
Certains disent que la divinité n’est pas une race mais un moment. Que les dieux ne descendent pas du ciel pour se mêler aux humains. Que les dieux sont des humains saisis par un souffle magique, à un moment soudain d’une vie jusque-là banale. Que la divinité est en somme un accident. Un miracle imprévu, terrible.
Cinquante textes, cinquante récits, cinquante portraits d’hommes et de femmes d’aujourd’hui, saisis dans leur dimension éternelle.