Extrait:

Dans la montagne vivent les morts, nos morts. Avec eux, vivent le Votan et l’ Ik’al, la lumière et l’obscurité, l’humide et le sec, la terre et le vent, la pluie et le feu. La montagne est le logis du Halach Uinic, l’homme vrai, le plus grand chef. Ici, nous avons appris, ici nous nous sommes rappelés que nous sommes ce que nous sommes, des hommes et des femmes vrais.

Critique:

Nous y étions passés très brièvement en 1987. Nous savions que ce monde-là en avait assez des faux-fuyants, des mensonges dorés. La pellicule du boîtier infernal nous avait été salutairement arrachée. Ce monde, de sous sa forêt mexicaine du Chiapas, nous parle aujourd’hui à tue-tête. Il a arraché le masque des appétits friqués qui utilisent la dynamite pour museler la justice élémentaire et priver les pauvres du minimum vital. Les poètes s’insurgeront contre ces ignominies sous peine d’en perdre la voix définitivement. Sans ambage, le Tétras Lyre cède la parole à ceux qui, portés par la poésie, n’ont pas craint de prendre les armes.
(Marc Imberechts)