Extrait:
C’est ici
qu’elle oublie d’exister
Gouffre où s’abîment joies
et deuils passé sans avenir
Elle s’abandonne au rite
de l’argile pour qu’advienne
dans l’ombre sculptée
l’ascèse d’un chemin parallèle
Critique:
Illustré de quatre linogravures d’Annie Gaukema, le livre nouveau de Béatrice creuse en trois mouvements (Légèrement prose – Visages de femmes – Elégie pour une martyre) les fruits de sa maturité poétique. Qu’elle nomme la femme dans sa diversité, qu’elle s’assigne les verbes d’action (vivre, écrire, pleuvoir), elle est aux aguets d’un monde qui la fait réagir et écrire au plus urgent de ce qu’elle perçoit. On sent très fort cette exigence