• Auteur(s): Philippe Leuckx
  • Éditeur: Le Coudrier
  • Genre: Poésie
  • Péritexte: Préface de Jean-Michel Aubevert. Trois ill. couleur
  • Format: 14 x 20 cm
  • Nombre de pages: 104 pages
  • ISBN: 978-2-39052-012-2
  • Parution: Juin 2020
  • Prix: 18 €
  • Disponibilité: Disponible
  • Distribution: Autodistribué (Belgique). Librairie Wallonie-Bruxelles (France).

On ne saurait sonder la tristesse de la perte, la désertification que produit un deuil.
Ce recueil semble s’inscrire par le ton à la suite du précédent, le Mendiant sans tain. C’est avec le même talent que Philippe Leuckx traitait l’esseulement de l’errant frappé d’invisibilité et qu’il aborde à présent son propre sentiment de disparition dans l’arrachement à l’autre.
Le vide laissé magnifie la présence perdue et la lumière même semble opposer un mur infranchissable, comme noir le Lac de Lamartine.
— Jean-Michel Aubevert, extrait de la préface.

 
Extrait

Le jardin, les mots sont proches, trop loin des images et de ma prise. Quand je touche la lumière, elle résiste comme une roche.
Dans l’entre-deux du temps, il y a ce nœud embroussaillé de chagrin.
La lumière, ce mur de mer sale entre le monde et moi, resserre les fenêtres, obstrue ma pensée, me rejette dans l’ombre. Ma main enregistre la souffrance en petites coupures.
Le soir conjoint les petites peurs. Le ciel déjà noir ensemence solitude et chagrin. Qui longe ce mur sombre sans même cueillir l’ombre? Je vais à reculons me chercher loin derrière le temps.