« Homme exilé de lui-même par la vie », poète méconnu et pourtant essentiel, Robert Guiette a mené une œuvre exemplaire, intime et méditative, cérébrale et sensuelle, où constamment l’espoir répond au doute, l’ascèse aux sens, en perpétuelle recherche d’une précision de l’image et de la vision. Il « demeure attentif aux voix, aux signes et aux silences du Sacré ; aux clartés et à la nuit obscure. Pour ce poète, seules importent Solitude et Vie intérieure. »
Né en 1895, Robert Guiette fait partie de la génération moderniste. Il fréquente Blaise Cendrars à Paris dans les années 1920, participe à l’aventure du Disque vert, publie en France et en Belgique. Le surréalisme le touche sans l’absorber. Le symbolisme reste la source qu’il tente de réinventer ou dont il cherche à s’écarter.
Le volume de ses Poésies complètes rassemble ses dix-sept recueils ou plaquettes augmenté de nombreux inédits. Le moment est venu de redécouvrir l’œuvre de celui qui écrivit : « J’ai appris, jour à jour, à tout posséder et à désirer encore. »