Mieux connue aujourd’hui pour son œuvre romanesque (Olivia et le Grand Feu), Madeleine Ley (1901-1981) fut aussi poète. Petites Voix (1930) et la Maison du ciel (1941) puisent leur inspiration dans l’enfance. Nous les lisons, ainsi que les inédits rassemblés dans ce volume, comme l’expression d’une sensibilité à la portée universelle. La simplicité de son style anime ses comptines innocemment cruelles, ses ritournelles faussement anodines, son bestiaire farfelu, dans un éventail d’objets avouant la fragilité, la douleur ou la solitude de l’enfance.