Véronique Sels retrace la vie de Stéphane Mandelbaum dans une biographie fictionnelle. Trente ans après sa mort tragique, l’œuvre de cet artiste rayonne comme jamais.
Né en Belgique, Stéphane Mandelbaum (1961-1986) est une comète aux talents fulgurants. Dessinateur, peintre, voyant de sa propre existence, il imagine ses premières funérailles à quatre ans, réalise son premier autoportrait en grand format à quinze ans et tire sa révérence à vingt-cinq ans, laissant une œuvre colossale.
Grand dyslexique et dessinateur prodige, né dans une famille d’artistes, Mandelbaum a très tôt confondu sa vie et son œuvre. Hanté par la violence, celle du siècle avec la Shoah, celle d’artistes « sulfureux » qui l’ont fasciné (Pasolini, Bacon, Oshima…), happé par un imaginaire du banditisme et de la pègre qu’il a en partie partagé avec ses frères, il finira par passer à l’acte à vingt-cinq ans, laissant de côté le dessin pour rejoindre le sort tragique des assassinés dans le cadre d’un règlement de compte à la suite d’un vol à main armée.