Les images ciselées disent la tristesse qui vient aux nervures des feuilles défuntes, lignes de vie dont la paume atteint son échéance. L’instant qu’on saisissait au vol, dans l’attention aux présences, qu’on avait affûté, soudain se retourne en une absence irrémédiable. Ce sont perles dont le chapelet égrène en vain le grain … l’écriture est dense, les images, compactes, comme un poing refermé sur le coeur, où la paume se délite … Le poète nous touche par sa sobriété, sa simplicité, la modestie avec laquelle il nous confie son chagrin.
Né à Ciney en 1958, Claude Donnay vit à Dinant, dans la vallée mosane. En 1999, il fonde la revue semestrielle de poésie Bleu d’encre, qui s’accompagne depuis 2011 d’une maison d’édition. Auteur de dix-sept recueils de poèmes, il écrit aussi des nouvelles, dont certaines ont paru dans les revues Sol’Air, Nouvelle Donne et RegART. Il a reçu le prix Emma Martin pour sa nouvelle Spartacus. Son premier roman, la Route des cendres (M.E.O.), salué par la critique, a été finaliste du prix Saga Café.