• Auteur(s): Patricia Ryckewaert
  • Éditeur: Le Coudrier
  • Genre: Poésie
  • Péritexte: Ill. d'Antonio Mora. Préface d'Anne-Marie Derèse
  • Format: 14 x 20 cm
  • Nombre de pages: 95 pages
  • ISBN: 978-2-39052-020-7
  • Parution: Juin 2021
  • Prix: 18 €
  • Disponibilité: Disponible
  • Distribution: Autodistribué (Belgique). Librairie Wallonie-Bruxelles (France).

Une poésie fiévreuse et envoûtante, lyrique et sauvage, dont on ne sort pas indemne.

« Les yeux de Rose se ferment sur des souvenirs, la chaleur de la yourte, l’immense sécurité dans les bras de son père aux cheveux si noirs et si longs, les saints sortilèges de ses contes, les mots de sa mère autour de sa vie de photographe à Paris, la matrice si douce, les pulsations de l’amour.
Le monde de Rose est Rose-Sang, les autres sont-ils dignes de marcher lentement dans ses chemins de serpents et de fleurs, dans ses chemins épineux, de rocailles et de sables mouvants, sur le pas des chimères qui gémissent de désespoir?
Patricia Ryckewaert se glisse dans le corps de Rose pour nous la donner avec sa chair blessée et son âme vierge, elle nous transporte dans cet amour qui fait grésiller les tendresses, répare les plaies et donne à l’extase des voiles brillants de lumière. Elle dit à l’homme en robe blanche de derviche tourneur « fais-moi vivante » avec sa sensibilité et ses griffes qu’elle aiguise sur la roche teintée de rouge, avec un regard de funambule, la femme-racine devient la sorcière des contes d’autrefois. »
— Anne-Marie Derèse, extrait de la préface

Extrait

Elle est née d’un dialogue entre eux indicible.
Elle avance à pas de loup et parfois elle rampe dans l’ombre froide des herbes bleues et l’odeur des églantines.
À l’affut de tout ce qui se dresse vers le vif du ciel et en survie dans la chair des mots
elle le guette.
Parfois elle est un poème enroulé autour de lui comme le souffle et le cuir cinglants d’un lasso.

Elle est à la rosée du monde
Rose
à broder de l’amour et à ourler du désir sur l’étoffe des jours froids et sur la peau des hommes
au premier matin qui s’ouvre à la lumière et aux regards ébahis là à écarter les voiles de brume
au surgissement de la vie dans le moindre frottement dans la moindre succion des bouches après le cri.
Elle est là à l’éclosion de toute chose
dans ce qui est à naître et appelle à être dit
au déploiement des ailes dans la force du souffle et le murmure des anges.
Elle est là à aimer ce qui vient et n’en finit pas d’éclore.