Extrait:
Tu le sais, c’est ta rue première, où tes mains ont appris les épines et les mots et la battue des blés dans l’éternuement léger.
Ma mère, mon père, où êtes-vous, alors que je penche vers la suie, saluant dans les blés, l’image balayée de plus de trente années ?
Un jour, je reviendrai sans l’armure des larmes, avec un cœur de toile pour affronter des murs que je ne connaîtrai plus.
Critique:
Une lueur se devine dans le gris tenace des poèmes de Philippe Leuckx. Elle éponge les ombres et les failles de l’existence. Elle guide dans la nuit celui qui cherche à traverser à gué sillons et ruisseaux… Les illustrations de Patricia Minder ouvrent la porte à une écriture emplie de silences.
(Françoise Lison-Leroy. Le Courrier de l’Escaut)