J’aime la nouvelle : c’est une déclaration d’amour sans ambages. J’aime son incision dans le tissu du temps, sa force sans débordement, sa tenue. Qu’elle crée un moment de rêve, surprenne ou creuse des abîmes, elle nous abandonne avant que nous ayons pris conscience à quel point nous avons été touchés.

J’aime suggérer plutôt que décrire ou expliquer. Le lecteur percevra derrière le premier plan d’autres plans esquissés ; un geste, un mot en dira plus qu’une phrase. Dans les blancs vibrent l’enfance mise à la question, l’amour à l’épreuve de la durée, la solitude des villes, leur violence, l’art comme détonateur.
La vie, finalement, rien que la vie, cela suffit !