Cet opuscule fait retour sur les Nouvelles Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme, paru chez le même éditeur en 2005, qui proposait une relecture de la philosophie de Friedrich von Schiller (1759-1805) inaugurant un nouveau type de rapport entre la culture et l’esthétique ou, plus exactement encore, entre la politique et l’esthétique. En composant un ouvrage sur le mode de ses fameuses Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme (1794), l’intention de l’auteur, en se pliant à cet exercice de style philosophique, était de reprendre à nouveaux frais la discussion sur la possibilité d’une émancipation politique par l’esthétique, alors même que sont aujourd’hui dénoncées l’esthétisation du monde et la politisation de l’art.
Christian Ruby (1956) est philosophe, docteur en philosophie et enseignant, chroniqueur à Nonfiction, codirecteur de la revue Raison présente. Sur cette question du spectateur, il a publié récemment : L’Archipel des spectateurs, du XVIIIe au XXIe siècle (Besançon, Nessy, 2012) et La Figure du spectateur. Éléments d’histoire culturelle européenne (Paris, Armand Colin, 2012) que ce volume complète et, précédemment à La Lettre volée : L’Art public. Un art de vivre la ville (2001) ; Nouvelles Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme (2005) ; Schiller ou l’esthétique culturelle. Apostille aux Nouvelles lettres sur l’éducation esthétique de l’homme (2006) ; L’Âge du public et du spectateur. Essai sur les dispositions esthétiques et politiques du public moderne (2006).