Jeune auteur à la bibliographie galopante – une dizaine de livres et des participations à divers collectifs et revues (Polychromies, Kiblind, Papier, Gorgonzola…) – Victor Hussenot exprime une vision affirmée de la bande dessinée. Amateur de contraintes, jouant souvent avec les codes, il multiplie les projets dans des directions biens différentes, mais toujours connectées.
Avec Les gris colorés, paru à La 5e Couche en 2014, Hussenot proposait une série d’histoires courtes et de dessins montrant les sensations et les relations des personnages uniquement par des couleurs et des formes. Cette fois-ci, le dispositif mis en place par l’auteur qui sont autant de récits intimes ou de descriptions des sentiments. L’Oubapo a profondément marqué Hussenot, qui a vu dans les contraintes une manière de représenter visuellement des questions existentielles et temporelles avec la boucle (Morlaque) par exemple, comme chez Escher que l’auteur apprécie beaucoup. Faire de la bande dessinée avec des contraintes, c’était un moyen de réfléchir aux questions humaines et universelles, tout en dessinant.