Donnez-lui une terrasse de café, une rue déserte, un quidam dans le tram, un paysage, une file d’attente, un lit défait, une averse, un vieux cimetière et avec ses outils — des verbes, des substantifs, des adjectifs, quelques déterminants et de bons vieux adverbes — il est capable de composer une phrase belle à souhait qu’on lit et qu’on relit et qui donne de la réalité observée une vision inattendue, personnelle, étonnante.
Pierre-Alain Mercœur fait partie de cette nouvelle génération de tricoteurs d’aphorismes, de ces auteurs dont se délectent les admirateurs du génial Éric Chevillard, dont il se revendique, par ailleurs.
Comme il le dit, ses notes sont le petit bois qui alimente quotidiennement l’âtre de son blog.
Désormais, le blog s’est fait livre.
Né à Dijon en 1989, Pierre-Alain Mercœur habite à Lyon. Il commence par écrire de la poésie avant de se tourner vers la rédaction, fragmentaire, aphoristique et imagée de ce qu’il appelle ses notes. Ces dernières seront le petit bois qui alimentera quotidiennement l’âtre de son blog, <em>Sous l’averse en mocassins</em>, dont il a tiré trois recueils crépitants : <em>Il y a des endroits partout</em> (2014), <em>Il faudra bien parler aux murs</em> (2015) et <em>Il faudra tout recommencer</em> (2017).