L’œuvre d’Enid Blyton, dont la partie la plus connue est la série du Club des Cinq, passionne et enthousiasme les enfants alors qu’elle indiffère le plus souvent les adultes. Il faut croire que François Rivière échappe à la règle puisque les livres mais aussi le personnage d’Enid Blyton ont irradié son enfance et n’ont jamais quitté sa mémoire.
Ses affinités électives avec cette littérature enfantine, François Rivière les évoque au fil d’un livre entremêlant enquête sur la romancière — sa vie publique et privée, son univers, son écriture quasi médiumnique —, remémoration personnelle, réflexion sur l’imaginaire enfantin et échappées dans la fiction.
Souvenir d’Enid Blyton n’est pas destiné aux jeunes lecteurs de la Bibliothèque rose mais à leurs aînés partis à la recherche de leur enfance perdue. C’est un essai en forme de rêverie dont le sujet secret pourrait bien être : « comment mes lectures et mes jeux d’enfant ont fait de moi un écrivain ».

Cette réédition s’accompagne d’une postface inédite.