Nous sommes au bord de la mer, sur la côte ouest du Cotentin. Au Nord, près des falaises.
Quand on évoque le désir et ces mains qui apprennent à servir une femme, parle-t-on plus doucement. Surtout si l’on parle à quelqu’un qui pourrait être un ange ou un messager de Dieu. De même, quand on confesse que nos parents nous manquent, le dit-on à voix basse, comme s’ils étaient là, à nous écouter.
Quand on est lu, c’est qu’on est entré quelque part. Chez quelqu’un. Mais avant, c’est chez soi qu’ il a fallu pénétrer. Et souvent sans frapper, par effraction.
Né en 1956, Émeric de Monteynard vit et travaille à Paris, mais c’est dans la Hague, face à la mer, qu’il assemble ses mots, à haute voix. « À lire autant de sensualité et de sensibilité, vous ouvrez une voie. Il y a en vous, une exigence, un besoin de netteté, de pureté oserais-je dire, que vous exprimez fort bien. » (Guillevic).
Site : www.emericdemonteynard.fr