Tout est près, tout est loin : les vestiges de l’enfance, l’amitié, les amours difficiles, la mémoire et l’oubli, la solitude et l’ombre de la mort, la grâce furtive de la vie ordinaire, la mer atteinte au bout du train, les autres observés de biais, soi-même aperçu dans la glace. Funambule sur la corde du temps, Karel Logist cultive une sorte de distraction méthodique – mais méfiez-vous des distraits : rien ne leur échappe.
Extrait
On marche On vole parfois
des mots au paysage
On tournoie dans le vent
On prononce pierre et on la lance
On épelle fleur et on la cueille
On murmure source pour boire
On pense que c’est là la vraie vie
dans laquelle tout se réinvente
Et peut-être n’est-ce même pas
une pensée solide
mais la voix énervée
d’un rêve qui revient