Un livre inclassable, original, foisonnant, plein de surprise et de mystère, de jeux de mots et d’esprit, qui mêle récit, poésie, surréalisme, humour, tendresse, réflexions philosophiques et de société, et chanson.
Le narrateur, entré en contact avec l’au-delà, fait revenir sur terre ses fantômes, « l’esprit de famille », des revenants bien plus complexes et perturbants qu’il ne croyait…
— Martine Rouhart

Extrait

Mon Dieu si j’avais su
Que c’était cet Albert- là
Que j’allais faire revenir sur terre
Mais jamais vous m’entendez jamais
Je ne me serais lancé
Tête baissée dans
La communication avec l’au-delà
Au départ j’avoue
C’était un jeu
Un jeu macabre
Mais un jeu quand même
(…)
Je vous jure que je voulais tout
Sauf vivre cette vie-là
Je n’en pouvais plus des Cousin-Rotour
Si j’avais su…
Ce n’était pas ce qui était prévu…

***

Il passait ses soirées suspendu
Aux lèvres des cubis
Se tendant des toiles
Aux quatre coins de l’estomac
Il pensait que boire
C’était peindre à l’intérieur de soi
Comme il avait des problèmes
De perspective dans la vie
Il se décomposa comme il faut
En toute simplicité
Oubliant carrément la perspective
Sa maladie s’appelait le cubisme
Trois couleurs sur sa palette
Blanc rosé et rouge