Un homme, dénommé l’Étranger, arrive à Tana (Madagascar), le pays d’origine de son fils disparu.
Habité, en dialogue avec lui, il pénètre dans l’antre de l’Île Rouge, au bord du gouffre de son passé et de son futur. Il chemine, cherche, observe, s’interroge, poursuit cette quête de la vie et de la mort, de la naissance et des origines. Vers où le mènera-t-elle ?
L’énigme reste entière, car c’est l’intensité de la trajectoire qui importe ici, non la destination, comme si le sel de la vie ne se révélait qu’au moment où l’on a tout perdu. Le monde alors redevient une profusion d’odeurs, de couleurs et de sons, dont l’Étranger se laisse griser jusqu’à l’excès, insatiable d’expériences et d’échanges humains.
Car c’est là toute la beauté de ce livre que de dresser, au-delà de cet itinéraire de vie si singulier, d’éblouissants portraits des habitants malgaches, et des mères en particulier.