Quand on dit simplicité volontaire, on pense objecteurs de croissance ou écologistes radicaux. Un regard rétrospectif sur le dernier millénaire en Occident montre que, de tous temps, la quête d’une vie simple, détachée de la volonté d’accumulation de choses a été un idéal recherché. Sages, philosophes, spirituels, gens de peu… ont souhaité une pauvreté matérielle modérée.
Depuis les Cathares de l’an mil jusqu’au 1984 d’Orwell en passant par les socialistes utopiques du XIXe siècle, on découvre cette nébuleuse simplicitaire qui a marqué nos imaginaires. Dans nos sociétés d’hyperconsommation, elle survit et se développe à côté des dogmes néolibéraux et de l’impératif du « toujours plus ».
Après l’effondrement de l’idéologie marxiste, nos sociétés réalisent l’impasse productiviste libérale et l’essoufflement de la social-démocratie. L’ouvrage s’achève sur un regard prospectif sur un mode de pensée neuf qui tente d’imaginer un avenir collectif qui s’appuie sur le meilleur des traditions écologiste, socialiste et anti-autoritaire.
Alain Adriaens, biochimiste, généticien, écologue scientifique s’est tourné vers l’écologie politique. Vingt-sept années de mandats dans les institutions (communales et parlementaires) ne l’ont pas empêché d’être convaincu que les changements vers une société meilleure passent aussi par l’engagement existentiel, citoyen et associatif dont se réclament aujourd’hui la majorité des partisans d’un mode de vie plus simple. Il est, en 2016, porte-parole du mouvement politique des objecteurs de croissance.