• Sous-titre:
  • Auteur(s): Cécile Guivarch
  • Éditeur: L'Arbre à paroles / P.O.M. Poésie ouverte sur le monde
  • Genre: Poésie
  • Péritexte:
  • Format: 13 x 13 cm
  • Nombre de pages: 96 pages
  • ISBN: 978-2-87406-559-0
  • Parution: 2013
  • Prix: 7,50 €
  • Disponibilité: Disponible
  • Distribution: Maison de la poésie d’Amay (Belgique et Luxembourg). Librairie Wallonie-Bruxelles (France).

Ces poèmes ont été écrits après que Cécile Guivarch eut acquis la nationalité espagnole, suite à la « ley de la memoria » (loi de la mémoire), qui a permis à tous les descendants d’exilés espagnols de récupérer cette nationalité. Entre l’Espagne (en particulier la Galicie), Cuba, l’Argentine, la Bretagne (d’où vient son nom) et la Normandie (où elle est née), elle se sent déracinée. Dans ces textes, sur fond de guerre civile, de pauvreté, et d’exil, elle fouille la vie de ses ancêtres, tente de comprendre ce qui a motivé leurs choix et peut ainsi pardonner tous les abandons (l’abandon forcé par l’exil, mais d’abord l’abandon d’une enfant par son père fuyant le franquisme vers Cuba, et puis tous les autres abandons dans l’Espagne devenue « là-bas »). Elle cherche des bribes du vécu dans les récits de ses ascendants, les photos en noir et blanc, les lettres de famille aux écritures anciennes. Dans un rythme très contemporain, avec des mots sensibles et drus, elle découvre le mystère des vies simples disparues et mêle la vérité de ses ressentis avec les cheminements qu’ont pu avoir ses ancêtres. Avec une syntaxe bousculée, cahotant entre les détails du quotidien de l’époque et des images tendres ou rudes, avec des expressions en espagnol quand il est nécessaire que la voix roule dans sa musique d’origine, elle ne garde que l’évocation, l’essentiel. Nous rejoignant profondément par les archétypes, sa poésie est poignante de ces nouages.

Extrait
la mère devrait y aller

accoler son nom au sien

sa douleur du coeur plus forte
ses larmes sans déborder

restent à l’intérieur