Sur votre visage, il n’y aura plus d’ombre», dit le psaume. Roger Gonnet, lui, écrit contre la «décoloration du temps» quand «tout s’atténue, s’adoucit, s’efface» : «Sur la joue un fugitif éclat / comme si le bonheur / perçait sous les larmes». Il y a de la nostalgie dans cette poésie qui ramène le propos à l’essentiel, car tout poème vrai vient du silence pour y retourner : «à de telles profondeurs / tu crois toucher l’éternité.
Francis Chenot
Extrait
Pendu aux basques de l’écriture
Homme de douceur
et de chaleur éphémère
tu vas
mots tendus
Comptable de la mémoire
tu mêles l’encre et le sang
pour écrire un poème
L’auteur
Poète et peintre. Docteur en médecine. Roger Gonnet est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages.
Dernières parutions :
Parler gris, La Bartavelle, Le manteau du berger, 1999.
La semaison des signes, Cahiers Froissart.
L’or de nos corps détruits, Prix Unimuse, 1999.
Parole à marée haute, Prix Froissart-Jean Dauby, 2001.
Le silence précaire, L’Armourier, 2002.
Le chant traversé, La Bartavelle, manteau du berger, 2002.
Lumière vive, L.G.R., 2002.
Parole de sable, Alba, 2004.
Lenteur d’eau, A.L. Benoît, Raphia, 2004.
Le matin, la lumière, Le buisson ardent, l’Arbre à paroles, 2005.
Incarnation du rouge, Bernard-Gabriel Lafabrie, 2006.
Désert, sables, Michel Fabre éditeur, 2006.
La nuit déchire, L’Arbre à paroles, 2006.
Césure, Daniel Leuwers éditeur.
Le temps étoilé, d’Ici et d’Ailleurs, 2007.
Les amarres rompues, l’Arbre à paroles, 2007.
Hors la neige, Daniel Leuwers éditeur.
Un été en approche, éditions Transignum, 2008.
La traversée aveugle, éditions du Petit pavé, 2010.
Clarté d’hiver, Céphéides.