
Jacques Lacan tenait Kierkegaard pour le plus aigu questionneur de l’âme avant Freud. Il en fut un lecteur assidu et original, et convoque son nom en de nombreux points cruciaux de son enseignement, de sorte que Kierkegaard éclaire Lacan dans le même mouvement où Lacan éclaire Kierkegaard. Les paradoxes du désir, les figures de la jouissance, les mirages de l’amour, mais aussi les ruses ironiques de l’énonciation, les chiasmes de la temporalité, la répétition, l’angoisse, la culpabilité, la création : voici autant de questions que convoque ce dialogue.