Ce livre rassemble des souvenirs d’enfance en terre amaytoise et, au-delà, des récits d’expériences universelles. Scènes de la vie villageoise, découverte du langage, de la littérature, de la mort, du corps et de la sensualité, bonheurs du jeu, douleurs de l’injustice, rapports parents-enfants, voilà quelques-uns des thèmes abordés. Avec humour et même espièglerie, Béatrice Libert évoque ces moments de tendresse, de révolte ou d’angoisses, de colère ou de fantaisie, explorant les rapports entre le monde fermé des adultes et celui ouvert de l’enfance. Écrire, pour l’auteur, c’est « descendre au charbon » et s’étonner d’être. Elle saisit au vol le mobile et l’immobile, le fuyant et le tenace, l’infime et le gigantesque. De récit en récit s’instaure un mouvement qui entraîne le lecteur vers sa propre remémoration.
Au-delà des souvenirs personnels, elle tente de saisir ce qui, un jour, a suscité le surgissement de la poésie comme moyen de transcender le réel. Mais on observera surtout la voix maîtrisée et dense, la justesse de l’écriture, la suggestion fine et profonde du rendu. Ces récits, qui connaissent ici une troisième édition revue et augmentée, s’adressent à tout public.
Béatrice Libert vit en Wallonie. Longtemps professeur de français et de théâtre, elle a initié ses élèves à la poésie. Aujourd’hui, elle se consacre à l’écriture, anime des ateliers et dirige, chez Couleur livres, les collections « L’Horizon délivré » et « Carré d’as ». Elle est l’auteur de nombreux recueils parmi lesquels le Rameur sans rivage et Être au monde aux éditions de La Différence et Un chevreuil dans le sang aux éditions L’Arbre à paroles. Elle a également publié des essais, des nouvelles, des récits et un roman. Elle a reçu plusieurs prix dont le prix Jean Kobs de l’Académie royale de langue et de littérature françaises pour Écrire comme on part (Le Bruit des autres). Ses poèmes ont été traduits en quelques langues.