Consacrer des pages à dire combien le théâtre a marqué votre vie d’écrivain, comment vos textes naissaient et se construisaient, comment ils arrivaient sur la scène, ce qui s’y passait alors, c’est presque ouvrir un monde de rêve ou de fiction : vu de l’extérieur, rien ne sépare ce qui s’est vraiment passé de l’embellissement, de l’exagération, et bientôt de la fabulation dont le souvenir risque de s’enrober. Cela s’est-il vraiment passé et tel qu’on l’a évoqué ? À me relire, ces quatre décennies m’apparaissent soudain, pour reprendre ce qu’en disait le grand metteur en scène Jean-Pierre Vincent, comme une parenthèse enchantée.
Entrez vite, je vous prie. Le montreur de marionnettes se prépare à les décrocher des cintres où elles sont rangées…
— Paul Emond