Pour Patrick Henin, « les substances aphorisantes » comme il les appelle, sont pareilles à des huiles essentielles. Il suffit d’en verser une goutte dans un coin de la tête, pour qu’elles diffusent, soit leur parfum, leurs images, soit des pensées ou des idées, et parfois aussi une part de mystère.

En tout cas, ajoute-t-il en riant, il y en a toujours plus à l’intérieur qu’à l’extérieur !

Même si Patrick a souvent écrit ses contes, ses fables, ses pièces de théâtre sous des noms différents, « Nous sommes chacun une histoire peuplée de nombreux personnages », il n’en demeure pas moins un écrivain fort singulier.

Extrait

Si on ouvrait plus souvent les yeux, le jour porterait aussi conseil.

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Pour tuer le temps, il suffit d’appuyer sur la détente.

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Ce soir-là, il avait mis son alliance à l’index.

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À la bourse, salaire ne mérite pas travail.

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Non, on ne noie pas ses problèmes dans l’alcool, on les enivre tout simplement.

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Et on voudrait nous faire croire que si nous avons des pieds, c’est pour acheter des chaussures.

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Les chants désespérés sont les plus beaux, à condition que ce soit les autres qui chantent.

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La situation est donc si grave qu’il faut apprendre à se vendre soi-même ?

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Celui qui n’a pas son bouffon dans le cerveau me fait peur.

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Il sonna, il cogna, il démolit la porte, on ne lui ouvrit pas.