Cet ouvrage à trois voix interroge le statut de l’animal central. Concept à la limite du concept, il rencontre la question de l’altérité, du désir, de ce qui insiste sous la construction des territoires de la pensée. en son surgissement, Il décentre le lieu de l’homme et instaure de nouveaux liens entre habitants du cosmos. L’animal est peut-être toujours central. Implosé en chaque épiphanie d’un réel pluriel. Et pourtant toujours infiniment périphérique. Abordée suivant les modes du désir-vie, du chaossuaire et du bestiaire synchromécanique, la figure sans visage – organique et orgastique – de l’animal central se déploie jusque dans le là. Entre philosophie et littérature, la poétique défaite de l’animal enfoui s’extirpe d’un peu de ses sédiments.
Véronique Bergen est licenciée en philologie romane et en philosophie de l’Université libre de Bruxelles et docteur en philosophie de l’université Paris 8. Membre de rédaction de la revue Lignes, elle travaille à l’interface de la philosophie, du roman et de la poésie. Ses travaux philosophiques portent notamment sur Deleuze, Badiou, Sartre et elle est l’auteur d’un essai sur Jean Genet. Collaboratrice de plusieurs revues littéraires et artistiques, elle est aussi l’auteur d’une œuvre poétique et romanesque abondante publiée chez divers éditeurs.