Vide se déroule comme une séquence obsessionnelle, où les motifs entêtants se croisent et se décroisent, en écho au roman de Maurice Blanchot, “Thomas l’obscur”.

Des hommes dépourvus de têtes déambulent dans une architecture désertique. Peu à peu l’espace blanc se remplit de vie grâce au flux de la pensée qui s’échappe du corps et se concentre en une masse noire. Puis la pensée s’envole et dévoile les secrets de la création. Les méandres de la connaissance du cerveau humain sont mis à jour.

Pris lui-même dans l’immensité de sa pensée, il rejoint le vide, le néant à l’origine de tout. Il fait alors lui-même partie du principe moteur et de la nature. Toutefois, sa lucidité le condamne à sortir de sa condition d’homme et donc à mourir. Dans la souffrance, il renaît en être de pure pensée et devient l’image même du vide.