
Sans complaisance avec lui-même, Éric Piette laisse sa voix se perdre dans le brouhaha du monde, comme une bouteille jetée à la mer, et que la vie ramène obstinément à lui. Le poème est une feuille de route griffonnée à la hâte dans la grisaille des gares ou sur les rives lumineuses du Bosphore. Ce qui importe, c’est de savoir que l’ailleurs n’affranchit de rien, fût-ce au prix d’une mélancolie ayant la souffrance pour chien de compagnie.
Christophe Mahy
Voz a reçu le prix Nicole Houssa de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique et le prix Gauchez-Philippot de littérature décerné par la Ville de Chimay.
Extrait
Lorsque le train démarre
me revient la sensation
d’une blessure douce
comme les mains d’une mère
et le regard inquiet
de ceux qui me regardent partir
il s’agit de me réconcilier
avec moi-même