Confessions spontanées ? Affabulations ? Autofictions ? Peu soucieux de faire la part du vrai et du faux, les proses de Frédéric Chanel (1957-2009) décrivent avec une acuité quasi documentaire, mais non sans tendresse ni éblouissements, comment une vie ordinaire peut, en certaines circonstances, se diffracter en de multiples expériences sensuelles.
Bientôt, quand les quelques manuscrits qui sommeillent dans le secret de son cabinet d’écriture auront vu le jour sous la forme de jolis petits livres, Chanel apparaîtra à tous tel qu’en lui-même : en adepte fervent du libertinage du sexe et des mots, en esthète revenu de tout et, pour tout dire, en écrivain de première grandeur.