Le récit déploie une aire méditative qui déborde de la création au sens plastique et s’étend aux notions fondamentales de la vie et de la mort, du sexe et du langage, de l’achevé et de l’inachevé. Comment créer, comment saisir le vivant, comment laisser vivre sa vie à l’œuvre que l’on a produite ?

Alberto G. n’est pas vraiment Alberto Giacometti même si tout concourt à y faire penser. Le célèbre scuplteur est bien sûr le modèle du personnage de cette fable intimiste sur la création artistique. L’aventure d’une tête sculptée y devient méditation sur la représentation du visage et la représentation tout court. Mais le récit que de Pierpont donne à déployer aux images de Lambé s’étend plus loin, aux notions fondamentales de la vie et de la mort, du sexe et du langage, de l’achevé et de l’inachevé. Comment créer, comment saisir le vivant, comment laisser vivre sa vie à l’oeuvre que l’on a produite ? Comment vivre ?