La poésie s’éprouve en réfléchissant sur elle-même ou en tentant d’évoquer ce qu’elle ne saurait dire : l’évidence de la peinture, l’espace illimité de la musique, l’impossibilité de penser l’extermination. L’auteur traque la langue dans ses replis les plus secrets, la disloque sans vergogne pour en faire jaillir un son nouveau, écho lointain des battements de la vie elle-même. Les mots se heurtent, se dévoilent sans pudeur, faisant sourdre une poésie inédite.
Né en 1936 à Paris, Jean-Claude Schneider est poète, critique et traducteur. Il a suivi des études d’allemand et de linguistique à la Sorbonne puis à l’université de Heidelberg. Ses premiers poèmes ont paru dans le Mercure de France. Chroniqueur pour la Nouvelle Revue française, il devient secrétaire de rédaction de la revue Argile de 1973 à 1981. Depuis 1969, il a publié une vingtaine de livres de poésie, ainsi que plusieurs essais sur la poésie et la peinture (Bazaine, de Staël, Giacometti, Sima, etc.). Il a traduit des poètes allemands et russes (Hölderlin, Trakl, Hofmannsthal, Walser, Mandelstam, etc.).