Démoniak est à suivre, comme tout bon feuilleton qui se répète, mais il est également à remonter, ce qui est plus rare.

En septembre, le nouveau cahier de la collection Flore propose donc l’épisode -2, Dirty Diana, qui précède chronologiquement Mort à Babylone, paru en mars. Parvenue à la Connaissance, la princesse Dirty visite la collection de sculptures de la Nuit sans visage (chefs d’oeuvres du Vitacon, chérubins, idoles païennes…) avant de disparaître sans laisser de traces. L’accident mystérieux qui a secoué la communauté se révèle une sombre machination conçue par un Orphée des Ténèbres : Monkey Johnson. Telle une moderne Eurydice, la Fleur de l’âme va poursuivre son initiation pour retrouver le chemin de Vie véritable. Mais elle est poursuivie par de terribles forces : Tom Cruz, Will Myth, Ethmy Lejaune et l’église des Derniers jours. Démoniak, c’est de l’érotisme aux senteurs d’ésotérisme, aussi bien que l’inverse, c’est la bande dessinée à papa, la poésie à maman, mariés par la poudre à canon de la révolution. Tous les deux mois, Démoniak livre avec délices les pétales d’immondices de la Fleur des temps.