Le travail de Myriam Hornard peut être défini comme une tentative artistique pour représenter, évoquer voire affecter le temps. L’impermanence des choses et des êtres les conduit à connaître des transformations de leur matière qui s’imprègnent dans notre mémoire où ils s’invitent à la manière de fantômes. Des objets du quotidien aussi bien que des matières organiques telles des cornes d’animaux ou des cheveux humains obtenus par moulage en cire ou en graisse sont destinées à éprouver le concept de durabilité à travers la notion de métamorphose par fonte ou combustion de ces matériaux. Si le caractère anthropologique de ces saisissantes liturgies profanes ne peut laisser quiconque indifférent, leur intention n’est nullement sacrée mais participe plutôt d’un travail d’élargissement de la conscience sur le thème de l’éternel retour.
Textes de Myriam Hornard, Jean-Philippe Uzel, François Liénard et Sabrina Parent. Textes français et anglais.
En partenariat avec le Centre d’art de la Ville de Dudelange Nei Liicht, Cosmos cosmos et la Maison d’art actuel des Chartreux à Bruxelles.