Une recherche impressionnante au sujet de ce philosophe déclaré hérétique, une analyse osée, une restitution de la grandeur de Giordano à travers des investigations philosophiques et symboliques, un questionnement sur son message et des comparatifs intéressants. Frère dominicain, puis prêtre, ce napolitain « voyageur » réussira à fâcher l’Église catholique, les calvinistes, l’Église anglicane et les luthériens. Humaniste, héritier de Copernic notamment, adogmatique, anti-aristotélien, éclairé à la Kabbale, admirateur d’Érasme, Bruno sera apprécié par Henri III et égrènera sans relâche critiques, idées et érudition. Sur le chemin de la connaissance, il aura lutté contre les préjugés. La question se pose de savoir s’il a pu être sensibilisé par des idées qui ont généré la franc-maçonnerie actuelle, à une époque où elle n’existe guère qu’en Écosse pour ce qu’on en sait. Les références conceptuelles, les expressions et les valeurs de Bruno interpellent le franc-maçon et bien au-delà.