L’arpenteur marche pour prendre la mesure du monde dans les champs qui le préoccupent : phénoménologique, choréographique ou géographique, plastique, anthropologique et politique. L’arpenteur est aussi la personne qui parcourt, en la révélant à elle-même, un petit morceau de terre connu ou négligé, tentant de faire corps avec lui, sans but précis, la personne qui considère cette expérience comme un simple moyen – poétique – de lier sa vie à l’étendue de notre humanité. La danse de l’arpenteur découvre une part nomade du travail plastique de Jean-François Pirson dans ses pratiques : photographies, dessins, marches, actions et installations. Un cheminement dont la succession des chapitres se lit en une phrase ouverte : habiter / traverser / comme une danse / tout homme porte une chambre en lui / arpenter, glaner, cartographier / des limites comme chemins / dans l’étendue de notre humanité. Un texte de l’ethno-anthropologue Véronique Nahoum-Grappe introduit ce parcours.
Jean-François Pirson, artiste-pédagogue, professeur honoraire à l’institut supérieur d’architecture Lambert Lombard (Liège), exprime son rapport à l’espace dans des pratiques diverses (dessin, photo, installation, texte, marche). Depuis 2005, il poursuit ses activités pédagogiques et plastiques de manière indépendante et itinérante. Il a publié La Structure et l’Objet, Liège, Mardaga, 1984 ; Le Corps et la Chaise, Bruxelles, Métaphores, 1990 ; Aspérités en mouvements, Bruxelles, La Lettre volée, 2001 ; Dessine-moi un voyage, Bruxelles, La Lettre volée, 2006.