Comment se débarrasser d’une inspectrice des impôts qui vous harcèle ? C’est ce que se demande un honorable enseignant qui a mis naïvement le pied dans un dédale administratif.
Planifier un meurtre n’est jamais évident pour un paisible quidam. Heureusement, une femme de ménage et son amant cubain, un vendeur de supermarché, un sans-abri et quelques autres vont lui prêter main forte.
Mais nul n’est jamais ce qu’on l’imagine être…
Avec autant de bonheur, Robert Massart creuse dans ce second roman la veine qui a fait le succès d’Une histoire belge.
Extrait
Les semaines passèrent. Avec le temps, le souvenir du PIAF s’était presque effacé.
Le jour où j’ai reçu la première lettre, Line venait de se mettre au boulot.
– Du courrier, ce matin, monsieur ?
Elle avait lancé ces mots distraitement, tout en garnissant le lave-vaisselle. D’habitude, je répondais toujours quelque chose. Mon silence l’inquiéta.
– Ça ne va pas ? Une mauvaise nouvelle ? Mais ? Monsieur Sylvain, c’est si grave ?
J’étais effondré sur une chaise, une main pendante et, au bout de cette main, un papier. J’ai fait un effort pour souffler d’une voix mourante :
– Lisez.
Line s’est emparée du feuillet.
– Aïe ! Une lettre du fisc ! C’est jamais bon signe. Qu’est-ce qu’ils vous veulent ?
Elle n’attendait pas de réponse, je devais avoir l’air aussi dynamique qu’une pile déchargée.
– Quoi ! Une amende de cinq cents euros pour quelque chose qui n’existe même plus ! C’est une blague ?
– Ce n’est pas le genre du fisc de faire des blagues. Vous voyez, c’est ça, la machine administrative.