C’est l’histoire du « Berger », une maison de rendez-vous bruxelloise. C’est une histoire d’amours et de passions. Il y a du suspense, de l’émotion, du drame. On y rit comme on y pleure, on y jouit aussi. Il y a la splendeur d’un hôtel très particulier, resté miraculeusement intact depuis 1935, dernier écho Art Déco d’un temps révolu. Il y a cette étrange fièvre qui saisit Isabelle Léonard, l’auteur, la poussant à défier le destin pour sauver ce lieu magique de la démolition. Ce faisant, elle en perce un à un les secrets et en ressuscite la mémoire. Amants fidèles et dévots de Vénus, nazis et résistants, prélats et policiers, fantômes et comtesses s’y croisent sans se voir, chacun s’appropriant l’âme du bienveillant « Berger ». Nous nous glissons voluptueusement dans ses chambres-cocons à la suite de Marie-Françoise Plissart, dont les photos cristallisent l’intime grandeur. C’est un livre qui traite d’amour et de beauté. Il y est question de portes dérobées, de miroirs sans tain, de cachettes et de valisettes mystérieuses. Un Bruxelles insoupçonné s’y dévoile. C’est l’histoire d’un rendez-vous…
Isabelle Léonard est historienne de l’art, consultante en projets culturels, musicienne, danseuse. Lorsqu’elle a des loisirs, elle sauve des chefs-d’œuvre en péril.
Marie-Françoise Plissart est photographe. Pendant les années 1980, en collaboration avec Benoît Peeters, elle a tenté de réinventer le récit photographique, publiant Fugues, Droit de regards et le Mauvais Œil aux éditions de Minuit et Prague aux éditions Autrement. Son travail autour de Kinshasa, la ville invisible lui a valu le Lion d’or à la Biennale d’architecture de Venise en 2004. Une rétrospective lui a été consacrée en 2008 au Fotomuseum d’Anvers.